Le propre des lobbys est de se faire discret pour ne pas laisser voir qu’ils sont à la manœuvre pour défendre des intérêts privés face aux lois rédigées par des parlementaires au service de l’intérêt général.
L’agriculture biologique est une agriculture d’intérêt général, c’est d’ailleurs pour cela que l’État français s’est lui-même fixé des objectifs en bio (20 % de bio dans les cantines avec la loi EGalim et 21 % de bio dans les champs avec la loi d’orientation agricole).
Un lobby qui serait d’intérêt national est donc antinomique (#5).
Les lobbyistes cherchent à obtenir des dérogations sur les normes environnementales, en limitant les contrôles, les inspections. À cet égard, on comprend bien que les agricultrices et agriculteurs bio, qui s’engagent volontairement et tous les ans à se faire contrôler, sont de bien piètres lobbyistes.
Ce livre dédié à démêler de fausses croyances propagées autour de l’agriculture bio est porté par un groupement d’intérêt public, l’Agence BIO, une agence d’État sous tutelle des ministères de l’Agriculture et de l’Écologie. Aucun de ses salariés ne touche des bonus sur les ventes de bio.
À moins de considérer l’État comme relevant des lobbys, il est difficile de dire que le bio dispose d’un lobby.