L’œuf n’est pas un aliment comme les autres. On en consomme une quantité phénoménale et en augmentation constante : 226 œufs par Français en 2024, record historique. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les œufs sont très prisés pour fournir des protéines animales à moindre coût.
La France, jusqu’ici autosuffisante en la matière, ne souhaite pas perdre de la souveraineté en important des œufs. Or, pour l’éviter, il faudrait 300 nouveaux poulaillers en France d’ici 2030. Le secteur vit déjà une transition vers le mieux, puisque les cages sont interdites et que les poules sont désormais en plein air. Alors, le bon sens vous dira donc que l’œuf sort de la poule, protégé par une coquille, et que le label AB ne saurait justifier un écart de prix important puisque selon l’Agence BIO, les œufs bio sont encore 51 % plus chers que les œufs plein air.
Pour autant, la différence de taille est que l’alimentation des poules est 100 % bio (et au moins 30 % locale) dans un cas et pas l’autre.
Cela veut donc dire que chaque poule contribue à développer le bio dans les champs.
Au-delà du cas des œufs, nombre d’interrogations du public sont présentes sur des aliments sur lesquels on ne pulvérise pas de pesticides, comme le lait. Mais, à l’instar des œufs, les vaches qui donnent du lait bio sont nourries avec une alimentation biologique. Vous pouvez vous dire que vous connaissez la ferme qui donne votre lait, que l’éleveur est éminemment sympathique et très soucieux des questions sanitaires et environnementales… si son lait ne dispose pas du label AB, il n’est pas « presque bio » (#2).
Encore et toujours, le label bio sanctionne un mode de production plus respectueux de l’environnement, et les bienfaits associés sont valables pour tous les produits, y compris les œufs et le lait.