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Le Concours
Créé en 2008 en partenariat avec le Crédit Agricole, le concours met en valeur les projets exemplaires et les démarches innovantes au sein des filières biologiques. Ouvert à tous les acteurs professionnels et à toutes les entreprises des filières biologiques, qu’ils soient producteurs, transformateurs ou distributeurs, il permet de soutenir le caractère dynamique et innovant de l’ensemble de la filière biologique.
Les lauréats de chaque catégorie (producteurs et entreprises/associations) reçoivent chacun la somme de 6000 €. Deux coups de coeur du jury reçoivent, quant à eux, un prix de 1500 €.
une 9ème édition réussie !
Je suis honorée d’avoir été choisie comme présidente du jury car il n'y a pas si longtemps, j'étais à la place des participants. C'était donc naturel de prendre à mon tour le temps de découvrir ces projets de la filière Bio, ancrés sur les territoires. J'ai trouvé cet exercice très enrichissant, il y a une telle diversité de projets, dans les secteurs, les stades de développement, les territoires, la chaîne de valeur... J’en suis ressortie avec beaucoup d'optimisme pour l’avenir et motivée pour continuer de me battre au quotidien pour la transition agricole et écologique !
Alexia Rey, Présidente du Jury, Fondatrice de NeoFarm.
La 9ème edition
REMISE DES TROPHEES DE L'EXCELLENCE BIO : RDV le 07/11/22 au SIMA à VILLEPINTE
Succès grandissant pour les Trophées de l’Excellence BIO : près de 90 dossiers reçus pour cette 9ème édition du concours ont afflué de toute la France métropolitaine et d’outre-mer.
Nous remercions l’ensemble des participants, le Jury se réunit très prochainement, en septembre…
Rendez-vous entre le 6 et le 10 Novembre lors du SIMA, à Paris Nord Villepinte, et de Tech&Bio pour la remise des trophées.
Découvrez notre prix coup de coeur Nouvelle-Aquitaine
Trophées bio de l'excellence - Coup de coeur N.A
Les lauréats de la 8ème Edition :
GAEC DE LORAN
Grâce à ses 190 vaches jersiaises, le GAEC de Loran, basé dans le Gers, produit du lait bio riche en protéines. Focus sur un système intégralement vertueux pour l’environnement.
Après un an passé en Nouvelle-Zélande à découvrir un système agricole autre que celui qu’il connaissait auparavant,
Contact :
GAEC de LORAN
Loran
32 300 SAINT-MAUR
GAEC DE LORAN
Après un an passé en Nouvelle-Zélande à découvrir un système agricole autre que celui qu’il connaissait auparavant, Clément Nédellec, jeune diplômé d’un BTS en production animale, retrouve ses parents dans le Gers, la tête pleine d’idées nouvelles….
Déterminé à explorer de nouvelles méthodes de production biologique, il se tourne en 2015 vers la production de lait avec une alimentation 100 % à l’herbe.
Sa force ? Les 190 vaches jersiaises, des vaches rustiques qui pâturent de mars à décembre. Les prairies multi-espèces de son domaine permettent en cela une grande qualité de lait, riche en matière protéique, matière grasse, Oméga 3 et Oméga 6. Elles captent le carbone et augmentent le taux de matière organique, s’inscrivant alors dans une démarche environnementale. Clément a pensé à tout : l’été, la production de lait est rendue possible par un système d’irrigation original adapté aux prairies, économe en eau et en énergie, et conçu par des fabricants locaux. Mais Clément ne s’est pas arrêté là. Grâce au rythme d’une traite par jour et au tarissement – l’arrêt spontané ou provoqué de la lactation – sa démarche offre une qualité de vie jusqu’alors inconnue des éleveurs laitiers.
En plus de limiter l’impact environnemental de son agriculture, Clément vise la valorisation de l’aspect social de la profession, notamment par la création d’emplois. L’un de ses fers de lance réside en la transmission du savoir : ainsi, le GAEC de Loran ouvre ses portes aux étudiants en agriculture, leur faisant découvrir un mode de production réellement reproductible.
Les 3 plus
- du lait de qualité, riche en protéines
- un système de production adapté à toutes les saisons
- une qualité de vie non négligeable pour les producteurs, notamment grâce à un lait rémunérateur
Et demain ?
Clément Nédellec souhaite poursuivre ce mode de production qui, espère-t-il, inspirera et motivera d’autres agriculteurs.
Contact :
GAEC de LORAN
Loran
32 300 SAINT-MAUR
PIERRE PUJOS
Installée dans le sud-ouest de la France, dans le Gers, depuis 1998, la ferme de Pierre Pujos n’est pas une ferme comme les autres. Son objectif ? Lutter contre l’érosion des terres fragiles qui caractérise le milieu par une méthode innovante.
C’est au détour d’un hasard que Pierre Pujos tombe dans l’agriculture….
Contact
Pierre Pujos
En Droumit
32 310 SAINT PUY
PIERRE PUJOS
Consterné par la pollution que celle-ci pouvait engendrer, il se lance dans la recherche de solutions respectueuses de l’environnement. C’est ainsi qu’en 2004 il base son système agricole sur l’auto-fertilité au sein de sa ferme.
Les 3 plus
- des méthodes de production basées sur la complémentarité des systèmes : les céréales, l’élevage et l’auto-fertilité pour contrer l’érosion des sols
- une viande riche en oméga 3 et en fer
- un écosystème aux compétences mutualisées
Et demain ?
Pierre Pujos souhaite rendre ce système le plus vertueux possible et le développer à l’échelle nationale, en s’aidant des nouvelles technologies et en généralisant le bio. Développer l’aspect commercial de sa structure lui permettrait alors, si possible, d’y arriver avec un rêve en tête une utopie : que tous les animaux d’élevage en plein air fertilisent les sols et entretiennent l’espace sur tous les territoires et, ainsi, que l’ère de l’agriculture industrielle polluante s’achève.
Graine de choc
Connaissez-vous la féverole, cette légumineuse particulièrement riche en nutriments ? Encore trop peu utilisée dans l’alimentation humaine, elle permet d’améliorer le profil nutritionnel des produits de grande consommation. Béatrice Maire en a fait son pari, avec un produit phare : sa pâte à tartiner.
Après une première vie professionnelle dans le milieu équestre, Béatrice Maire est revenue à sa première passion : la chocolaterie artisanale…
Contact
30 rue du Cessier
80 700 BEUVRAIGNES
GRAINE DE CHOC
C’est au cours d’une foire agricole, en 2017, qu’elle a une révélation : une légumineuse servant en grande partie à l’alimentation animale pourrait bien faire des merveilles côté alimentation humaine…
Surprise par les atouts nutritionnels et agronomiques de la petite graine, elle lance sa marque Graine de choc…
Premier objectif : développer la filière féverole dans les Hauts-de-France. L’idée est de développer un débouché alimentaire en France, durable et sain, en donnant à la féverole une valeur marchande et rémunératrice…
Sa seconde mission apparaît alors comme une évidence : améliorer le profil nutritionnel des produits de grande consommation en intégrant la légumineuse, riche en fibres et protéines, nutriments qui réduisent l’index glycémique. Autre avantage : cette graine permet de réduire drastiquement la quantité de sucre et de graisses. Tout cela est rendu possible grâce aux propriétés texturantes de la féverole, à son rôle de conservateur naturel et à son goût neutre mais subtil. De plus, elle participe à la lutte contre le réchauffement climatique en absorbant l’azote.
En recherche perpétuelle d’amélioration du goût et de la texture, Béatrice Maire propose notamment un produit phare : la pâte à tartiner à la féverole, la seule au monde à être classée A au nutriscore ! De quoi faire taire les sceptiques arrêtés sur l’idée que la féverole « c’est que pour les vaches »…
Les 3 plus
- Produit sain et riche en nutriments
- Filière prometteuse pour l’alimentation humaine
- Lutte contre le réchauffement climatique
Et demain ?
En continuant à diversifier ses produits, en particulier en investissant les rayons salés, Béatrice souhaite démocratiser l’utilisation de la féverole dans l’alimentation.
Contact
Graine de Choc
30 rue du Cessier
80 700 BEUVRAIGNES
Messidor
Boulanger depuis 25 ans, Pascal Le Guern s’est lancé il y a 14 ans dans la production de pains biologiques issus de blés anciens au sein de sa boulangerie Messidor. Suivant un pétrissage lent, il conserve les qualités nutritionnelles de son pain selon la méthode “Respectus Panis” élaborée par les Ambassadeurs du pain.
Avant de se lancer dans la culture de blé ancien, Pascal Le Guern était pris pour un fou : « c’est pour les animaux ! »
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Messidor
ZA Pen ar guer
22710 PENVENAN
MESSIDOR
Malgré le scepticisme de certains, il ne s’est pas découragé pour autant. Sa boulangerie Messidor propose un pain au goût authentique suivant la méthode “Respectus Panis” développée par les Ambassadeurs du pain. Ce processus vise à produire des pains artisanaux de qualité olfactive, gustative et nutritive supérieure…
En effet, les farines sont fabriquées à partir d’anciennes variétés de céréales provenant directement et exclusivement de domaines agricoles certifiés AB : petit épeautre, blé noir, blés poulards et anciennes variétés de froment.
Quatre ingrédients naturels viennent alors composer le pain Messidor : la farine, riche en oligo-éléments et en minéraux est produite dans le quart nord-ouest de la France, l’eau, le sel et enfin, le levain, qui procure une saveur agréable, rend plus digeste le pain et prolonge sa conservation. Ainsi assemblés, ils viennent composer la pâte qui, une fois façonnée et boulée, est laissée au repos en respectant les heures de levée. Le pétrissage, lent, conserve alors les qualités nutritionnelles des farines bio. Lorsque vient le temps de la cuisson, le pain est enfourné et défourné manuellement dans un four à chauffage indirect au bois. Le pétrin et la diviseuse sont les seuls outils mécaniques de Messidor.
Les 3 plus
- un pain au levain pur, qui favorise la digestion et confère au pain une saveur agréable ;
- la méthode “Respectus Panis”, qui conserve les qualités nutritionnelles du pain et prolonge sa conservation ;
- un prix accessible au plus grand nombre.
Et demain ?
L’édifice de Pascal Le Guern est déjà bien établi, mais certaines choses restent à consolider, comme la phase d’assemblage des ingrédients. Il compte également accroître les rendements en introduisant de nouvelles variétés de blé. Enfin, il souhaite mener une communication plus appuyée et approfondie autour de sa boulangerie.
Contact
Messidor
ZA Pen ar guer
22710 PENVENAN
L’énergie déployée par les candidats à défendre leurs projets était manifeste, chacun étant heureux de partager les détails et les résultats de leurs initiatives. Les synergies sont au coeur du modèle de l’agriculture biologique, et les innovations ne sont pas seulement techniques, mais aussi dans les façons d’adresser plusieurs problématiques à travers un même projet. Les notions d’impacts environnementaux sont liés aux enjeux sociaux et économiques, et les projets primés ont tous en commun la prise en compte de la complexité du monde. L’enjeu n’est plus l’excellence en un domaine, mais de mettre au point des systèmes résilients, duplicables, qui pourront inspirer d’autres acteurs dans d’autres régions, en s’inscrivant dans la richesse de leurs territoires. Plus que jamais, les problématiques d’alimentation, d’agriculture et d’impacts sont étroitement imbriquées, et découvrir autant de projets qui prenaient ces sujets à bras le corps donne du corps et de l’espoir à l’avenir
Estérelle PAYANY, Présidente du jury
LEs Lauréats de la 9ème édition :
La 1ère filière de konjac bio made in France
Depuis sa ferme expérimentale, Nhung Nguyen-Deroche, chercheuse-maraichère (ou l’inverse), s’est fixée pour objectif de produire le premier konjac made in France. Mais quel est ce mystérieux produit ? Originaire d’Asie du Sud-Est, le konjac est un tubercule transformé en farine servant à la fabrication de pâtes et de riz.
La chercheuse en biologie établit alors ce constat : à ce jour, le konjac n’est pas cultivé en Europe et est massivement importé d’Asie. Or, étant majoritairement constitué d’eau, importer un container de 25 tonnes de konjac revient en réalité à faire naviguer 24 tonnes d’eau, pour 1 tonne seulement de konjac … sur 20 000 kilomètres.
La création d’une filière de Konjac française s’impose donc comme une évidence afin de pallier ces problématiques d’impact environnemental, de qualité, de traçabilité et de prix.
Ultra polyvalent, le konjac recèle de nombreuses vertus, aussi bien dans le secteur alimentaire et diététique que dans le milieu médical et cosmétique. Son effet de satiété, combiné à ses faibles apport calorique et indice glycémique, lui confèrent le caractère d’un « super aliment » qui en prime détoxifie l’organisme, favorise le transit et diminue le taux de mauvais cholestérol.
La spécificité de France-Konjac réside également dans un mode de production inédit pour la filière : un procédé très peu énergivore, biologique et qui conserve la totalité́ des propriétés nutritionnelles de la plante.
Contact :
FRANCE KONJAC
[email protected]
06.84.73.88.95
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !
Produire les premières conserves de petits poissons labellisées AB, qui soient gustativement innovatrices tout en étant écologiquement irréprochables : tel est le défi relevé par François Isambert.
A la Fajolle (Aude), il a converti sa pisciculture, non pas en Agriculture biologique (c’est le cas depuis 2001) mais à la production de truitelles de montagne (jeunes truites). Plusieurs années d’expérimentation et de tâtonnement auront été nécessaires pour lancer enfin, au printemps 2019, les conserves La Truitelle. La reconnaissance est à la hauteur des efforts accomplis : l’entreprise s’est vue décernée le Trophée Or Natexpo de l’innovation bio en épicerie salée 2021, le Prix « Best of the Best » au salon Gourmet Discovery 2022, le Grand Prix Sial Innovation 2022 dans la catégorie Viandes et poissons, ainsi que le Prix du public SIAL innovation.
Ces récompenses ne sont pas le fruit du hasard, la promesse d’un produit bio gastronomique s’inscrit dans une démarche de développement durable plus qu’abouti. La Truitelle se positionne comme une véritable alternative à la surpêche, en se substituant d’une part aux poissons traditionnellement utilisés dans la conserverie de poissons, (sardine, maquereau, thon, sprat…) dont les stocks et la taille diminuent d’année en année, d’autre part aux poissons « fourrage » destinés à l’alimentation des truites puisque François Isambert décide de les nourrir à base de coproduits de l’aquaculture et de la pêche qui n’étaient jusqu’ici pas valorisés (il compte même substituer ces coproduits par de la farine d’insectes, eux-mêmes produits à partir du recyclage de déchets verts).
Côté ingrédients, on retrouve dans les conserves du piment Gorria (Pays-Basque), des graines d’aneth et de carvi (Haute-vallée de l’Aude), tous issus de productions biologiques à taille humaine. Les huiles d’olive, de tournesol et de colza sont produites en bio sur ce même terroir audois tandis que le sel marin, ni raffiné, ni traité est récolté à la main en Bretagne.
Engagée dans l’Économie Sociale et Solidaire, l’entreprise privilégie le recrutement de personnes éloignées du monde du travail et choisit des matériaux 100% recyclables et sans bisphénol.
En somme, La Truitelle offre une solution inédite pour permettre au consommateur de continuer à manger du poisson en conserve de qualité supérieure en protégeant la biodiversité marine et terrestre, le tout dans un packaging soigné.
Contact :
LA TRUITELLE
1, Rue de la Matalino
11300 Festes-et-Saint-André
Le premier modèle de graines et porte greffes 100% biologiques
Dans le petit monde de la pépinière, il y a ceux qui achètent des petits plants et qui les font grandir avant de les revendre. Et il y a ceux, beaucoup plus rares, qui partent de la semence et des arbres porte-semences pour commercialiser au bout de quelques mois, sinon quelques années, des jeunes plants et des jeunes arbres. C’est très clairement dans la seconde catégorie que jouent Yoanna Marescot et Thomas Gouëllo.
Les Herbes Folles, c’est l’histoire d’un couple artisan d’une biodiversité retrouvée, d’une ode à la beauté de la nature et à sa fragilité. Thomas était chargé de suivis ornithologiques et forcé de constater des printemps de plus en plus silencieux lorsque Yoanna suivait l’évolution des molécules chimiques retenues dans le nectar et forcée de constater des populations de pollinisateurs de plus en plus diminuées.
C’est donc tout naturellement que ces deux passionnés décident de créer en 2017 une pépinière sur les terres familiales de Thomas, à Saint-Loup (Charente-Maritime) avec pour fil conducteur l’autonomie, pour ne pas dire le ressort philosophique. Les projets foisonnent et les idées ne manquent pas. Depuis le plant potager jusqu’à l’arbre fruitier en passant par les aromatiques, les arbustes à petites baies ou encore les fixateurs d’azote, deux mots d’ordre : harmonie et auto-suffisance.
Chaque végétal a sa place : les arbres porte-greffons abritent les jeunes fruitiers en pousse qui protègent à leur tour les légumes du potager plantés à leur pied. Les oiseaux et les grenouilles s’invitent aussi à la vie eurythmique de cet écosystème.
Aujourd’hui la quasi-totalité des producteurs d’arbres fruitiers greffés achètent leur porte–greffe dans des exploitations très mécanisées, non locales et en système chimique, faute de l’absence d’alternative en bio. Thomas et Yoanna comptent bien s’installer sur ce marché et offrir le premier modèle de graines et porte greffes 100% biologiques, « une tâche fastidieuse » préviennent-ils, « mais le challenge nous plait ! ».
Contact :
LES HERBES FOLLES
1, Chemin des rochers,
Saint-Loup, France
Une épicerie d’un nouveau genre
En tant que consommateurs, lorsque l’on fréquente les marchés de producteurs et d’artisans, nous avons accès à plein de produits frais, locaux et de qualité mais ces marchés sont souvent dépourvus d’épicerie sèche, ce qui nous amène à reprendre la voiture pour se rendre dans une enseigne spécialisée. En créant Amel’en vrac, j’ai souhaité combler cette lacune ». C’est ainsi qu’Amélie Christophe décrit la genèse de son projet.
Déterminée à rendre le vrac plus accessible, notamment en milieu rural, elle sillonne la région de l’Avesnois (au sud du département du Nord), parcourt les marchés et se rend directement chez ses clients pour proposer ses produits finement choisis : 100% bio, autant que possible local, en provenance de producteurs ou d’artisans et sans emballage.
Amélie Christophe ne s’est pas contentée de combler un manque. Elle en a aussi profité pour « véhiculer » des engagements qui lui sont chers, à savoir la bio, le vrac et le local. Impulser la transition alimentaire par le bas, c’est tout le sens qu’Amélie veut donner à son projet, en informant et éduquant sur le mode de consommation responsable au travers des milliers de personnes qu’elle rencontre.
Amélie peut s’appuyer sur un parcours consistant. Après s’être formée auprès du Réseau Vrac, de l’association A PRO BIO en région, elle a décroché un master en développement locale et économie solidaire et a aussi pu participer aux prémices d’un Plan alimentaire territorial (PAT).
Le tout devrait lui permettre de braver la conjoncture qui contracte le pouvoir d’achat des ménages. « Je veux amener des produits là où on ne les attend pas pour essayer de convaincre ». C’est fait.
Contact:
AMEL’EN VRAC
[email protected]
06.52.84.36.21
LEs finalistes de la 8ème édition :
Développer le bien-être animal grâce à la traite mobile
Bien que ce soit une activité habituellement pratiquée en zone de montagne, Raphaël Prignot a fait le pari de lancer le concept de salle de traite mobile en Haute-Marne. Baisse des coûts alimentaires, bien-être animal, réduction de la consommation énergétique… Les avantages sont nombreux !
C’est en bordure de Marne que la ferme de Raphaël Prignot voit le jour en 1996. Le goût pour l’agriculture, il commencera alors à le cultiver aux côtés de son père. Dans la ferme des Rieux, on produit un lait de pâturage de très bonne qualité gustative et nutritionnelle, permettant la production de fromages de qualité labellisés STG « Lait de foin ». Il garantit une production de lait sans utilisation d’aliment fermenté ni d’OGM, afin de fournir un produit authentique, de qualité supérieure, de tradition, respectant environnement, humain et animal.
Suivant cette logique, le système de production du lait est tout aussi vertueux : les vaches pâturent en toute autonomie, sans intervention humaine, via l’apport de foin ou de céréales, assurant ainsi leur bien-être. Auparavant, l’herbe était récoltée, stockée et distribuée, le travail lié à l’herbe n’est à présent plus chronophage pour les agriculteurs. Une salle de traite mobile a été mise en place à 18 km de la ferme pour fertiliser les terres éloignées tout en réduisant les dépenses d’énergie. Jusque là, les prairies trop éloignées n’avaient pas d’amendement organique et produisaient peu. Cela permet ainsi de réduire drastiquement les coûts alimentaires. La ferme des Rieux, grâce à ses fromages et produits laitiers vendus en direct, participe alors à l’économie locale du Grand Est.
Les 3 plus :
- produit labellisé « Lait de foin »
- un système de production respectueux des animaux
- la fertilisation de terres autrefois peu fertiles
Et demain ?
Raphaël Prignot souhaite continuer un développement harmonieux de sa ferme et opter pour la formation, avec l’accueil d’un nouvel associé en reconversion professionnelle.
Contact :
La Ferme des Rieux
37 rue Principale
52320 VILLIERS-SUR-MARNE
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !
Fort de son élevage de porcs, Julien Sauvée participe à une économie circulaire bénéficiant à la ville de Melesse et à ses alentours. Focus sur une démarche respectueuse des animaux et de l’environnement.
Fils d’agriculteurs, c’est après son diplôme d’ingénieur agronome que Julien Sauvée rejoint la ferme familiale Pradenn située à Melesse, en Bretagne. Motivé par le rôle qu’il peut jouer dans le bien-être animal, il lance l’année dernière un élevage de porcs sur 70 hectares, nourris prioritairement avec des légumes invendus ou coproduits du territoire. Pas moins de 50 tonnes de légumes ont été revalorisées en un an grâce au partenariat avec la plateforme Biocoop de Tinténiac.
Julien respecte la physiologie et l’éthologie de ses bêtes. Outre à être un acteur du bio, la ferme Pradenn rayonne sur le plan territorial grâce à son économie circulaire. Ainsi, la brasserie voisine et bientôt le petit producteur de beurre de la ville participent à cet écosystème, donnant leurs drêches ou leur petit lait aux cochons. Julien poursuit sa démarche locale en développant la vente directe à la ferme.
Un système d’abonnement a également été mis en place pour les restaurants rennais ou malouins afin d’assurer la vente d’une carcasse complète. Chaque semaine, les restaurateurs reçoivent un des quatre morceaux – l’épaule, le jambon, la poitrine ou la longe – puis, la semaine suivante, un autre, et ainsi de suite. Ce roulement permet un compromis entre les contraintes des différents acteurs de cet écosystème riche. L’élevage des porcs permet ainsi de nombreux débouchés qu’a su exploiter Julien.
Les 3 plus :
- une production locale
- une démarche zéro déchet
- une forme d’économie circulaire bénéficiant à de nombreux acteurs.
Contact :
EARL PRADENN
La Haye
35520 MELESSE
Biscornu, la marque inclusive et gustative
Changer de regard sur le handicap, mais aussi sur les légumes et fruits biscornus : voilà le leitmotiv d’Olivier Tran, père d’un petit garçon atteint de troubles autistiques. En proposant des verrines bio aux recettes savoureuses élaborées par des chefs de renom, Biscornu œuvre main dans la main avec des travailleurs en situation de handicap et favorise leur insertion dans la société.
Après 20 ans en tant que commercial dans des grands groupes industriels de métallurgie, Olivier Tran a un déclic : il souhaite redonner du sens à sa carrière en poursuivant l’objectif d’intégrer les personnes en situation de handicap dans la société, motivé par son fils Alexandre. Olivier va alors se lancer dans l’entreprenariat avec pour ambition d’offrir la possibilité aux personnes en situation de handicap de trouver un emploi… Chez Biscornu !
Ainsi, ils participent à la réalisation de bocaux et verrines faits maison, aux recettes concoctées par des chefs étoilés. Les légumes et fruits utilisés, bio et français, ne répondent pas aux normes de vente, une façon de revaloriser ces produits à l’instar des travailleurs injustement exclus. Chaque saison, les chefs ainsi que les ingénieurs en agro-alimentaire concoctent une douzaine de recettes, conservables 3 semaines au frais.
Ces verrines, conditionnées dans des bocaux en verre, permettent le zéro-déchet, notamment avec un système de consignes favorisant le recyclage. Car, en plus de donner une chance aux personnes en situation de handicap, Biscornu œuvre pour la planète : elle vise à maîtriser et réduire au maximum l’énergie consommée, de l’élaboration à la distribution de ses verrines, dans une économie circulaire.
Cabinets de conseils, experts du handicap, Meilleurs ouvriers de France, chefs étoilés ou encore acteurs de la restauration publique et privée mettent ensemble la main à la pâte pour contribuer à ce projet solidaire, avec un leitmotiv : bousculer les idées reçues.
Les 3 plus :
- recettes élaborées par des chefs étoilés
- démarche inclusive valorisant les talents des travailleurs en situation de handicap
- produits bio et locaux aux contenants recyclables
Et demain ?
Olivier souhaite aller plus loin dans cette démarche inclusive et participer à l’aide de familles en maximisant les emplois des personnes en situation de handicap.
Contact
Biscornu
7 rue Bosman
92700 COLOMBES
Quand le pain dur devient biscuit
Réutiliser le pain dur pour en faire des cookies, il fallait y penser. Quentin Allonville l’a fait. Son projet s’inscrit dans une démarche écologique mais aussi sociale : les confectionneurs de ces cookies ne sont autres que des travailleurs en situation de handicap.
Sa sensibilité aux enjeux environnementaux, Quentin Allonville l’a toujours eue. Diplômé d’une école de commerce en développement durable et nouveaux business models, il est convaincu que l’entrepreneuriat peut servir de grandes causes. En 2011, il rejoint alors l’aventure familiale La Panetière des Hameaux en lançant sa première boulangerie 100 % bio située à l’est de Nantes. En tant que dirigeant, il se questionne sur l’impact écologique de sa production et entreprend en 2018 de poursuivre l’objectif de réduire à 100 % les pertes de pain de sa boulangerie.
L’idée est alors de recréer un produit qui soit bon au goût, à partir d’un produit qui était jusqu’alors donné à des associations, principalement pour être transformé en nourriture animale. C’est ainsi que naissent, en 2020, les cookies « Pagachis » de La Panetière des Hameaux. Réalisés par des travailleurs en situation de handicap et en association avec Handicap Travail Solidarité, ils permettent leur réinsertion sur le marché de l’emploi à travers l’apprentissage d’une nouvelle compétence. En effet, ces travailleurs sont formés et pilotent l’ensemble des machines nécessaires à la fabrication du cookie. Car Quentin, sensible à l’environnement, s’intéresse également aux causes sociales. En dix mois de commercialisation, ce ne sont pas moins de 120 kg de pain dur qui ont été sauvés pour plus d’une tonne de cookies vendue ; des chiffres prometteurs pour l’avenir de la boulangerie !
Les 3 plus :
- une démarche zéro-déchet ;
- une initiative sociale qui favorise la réinsertion des personnes en situation de handicap ;
- des produits gustativement délicieux.
Et demain ?
Quentin Allonville vise la création de 15 emplois et la production de 4 à 6 millions de cookies par an. Il a ainsi l’ambition, sur le long terme, de faire de La Panetière des Hameaux un acteur incontournable en France de l’économie circulaire biologique à partir d’aliments revalorisés.
Contact
La Panetière des Hameaux
19 rue du marché commun
44 300 NANTES
Voir aussi :
L'innovation au coeur de l'agriculture biologique
Ce livre nous entraine à la rencontre de ces professionnels exigeants, passionnés et souvent visionnaires dans leur approche de l’agriculture biologique. Il nous raconte leur parcours, leurs réussites, leurs difficultés parfois, et remet en perspective l’innovation (technique, sociale, économique ou commerciale) qui leur a permis d’emporter la conviction du jury des Trophées. Il raconte aussi « l’après-Trophées », la façon dont ils ont évolué depuis et comment ils contribuent, à leur échelle, à bâtir un autre modèle agricole et alimentaire pour demain.