Christelle Le Hir : l’aiguillon des magasins bio pour le bien-manger citoyen

Christelle Le Hir a pris en 2022 le virage bio en prenant la présidence de l’enseigne La Vie Claire, et en s’engageant au Synadis Bio, le syndicat qui représente les enseignes 100% bio et leurs 3000 magasins partout en France… Le Synadis ayant intégré la gouvernance de l’Agence Bio, Christelle en est devenue administratrice, avec la volonté de mettre  l’alimentation Bio, locale et savoureuse à la portée de tous.

De l’agro-alimentaire, Christelle Le Hir connaît tous les rayons. Côté industrie, d’abord, où elle a commencé sa carrière professionnelle, chez Mondelez puis Anheuser-Busch. Côté magasin, ensuite, puisqu’elle a dirigé pendant douze ans l’enseigne Grand Frais Epicerie : « J’y ai appris les codes de la distribution spécialisée : l’expérience magasin, les spécificités du merchandising, la gestion des prix et des promos ». Ce sont tous ces savoir-faire qu’aujourd’hui Christelle Le Hir apporte au réseau La Vie Claire, dont elle a pris la présidence du directoire en avril 2022. Un virage ? « Une continuité », assure-t-elle.

La passion du bon et bien manger

La bio, Christelle Le Hir la connaît et la pratique depuis longtemps. « J’ai toujours été familière des produits bio à titre personnel », explique celle qui, enfant, accompagnait sa grand-mère faire ses courses chez La Vie Claire.

Son credo ? Le « bon et bien manger ». « La bio, c’est le sens de l’Histoire pour la santé commune. Plus nous serons nombreux à mieux consommer, mieux les Hommes et la Terre se porteront. Et je suis convaincue que cela passera avant tout par le goût et le plaisir de bien manger. C’est pour cette raison que nous nous engageons à proposer les meilleurs produits chez La Vie Claire. »

Pour donner corps à cette vision, l’enseigne a pris trois engagements phares. Le bien manger, d’abord : « Nous proposons plus de 2000 produits à la marque La Vie Claire. Actuellement, nous travaillons non seulement le goût de nos produits, mais aussi leur qualité nutritionnelle à l’aide du Nutriscore, ainsi que leur impact environnemental grâce au Planetscore ». Le local bio, ensuite. En entrant chez La Vie Claire, pionnier de la bio depuis 1946, Christelle se met au service d’une maison très ancrée sur le territoire, à la fois dans les 340 magasins de l’enseigne et au siège de Grigny, près de Lyon. « Nous avons créé une charte des produits locaux qui priorise les fournisseurs à moins de 100 km des magasins, précise-t-elle. Cela renforce l’engagement de La Vie Claire à développer les filières bio françaises. Nous travaillons avec certains partenaires depuis plus de 20 ans. Nous développons un réel ancrage territorial avec des partenariats forts – avec Les Fruits de Fabiola, à Cavaillon, par exemple. » Le résultat ? « 82 % de nos gammes sont made in France, même dans les compléments alimentaires et les produits d’hygiène-beauté ». Le dernier des engagements, et non le moindre, c’est l’accessibilité : avec 100 Petits Prix Bio délicieux, note Christelle Le Hir, « on fait la preuve qu’il n’est pas plus cher de consommer bio. De plus, notre programme de fidélité propose des avantages significatifs à nos clients, et nous organisons également des opérations promotionnelles régulières tout au long de l’année pour soutenir leur budget. »

Un engagement collectif

Au-delà de son engagement via l’enseigne, Christelle est administratrice du Synadis Bio, le syndicat professionnel qui représente les magasins spécialistes du bio et qui fait partie des familles professionnelles de l’Agence Bio. « L’avenir se lit dans la distribution spécialisée, qui aiguillonne le secteur avec ses engagements » : le 100 % bio, le refus des fruits ou légumes poussés sous serres chauffées, la lutte contre les emballages et pour le vrac, et la baisse de l’empreinte carbone, à travers la réduction des distances et le refus de l’avion pour les « grands imports ». « On pourrait affirmer que le secteur de la distribution spécialisée influence même la législation avec 30 ans d’avance. Prenez le vrac, par exemple, un domaine où le secteur bio a été précurseur. L’intégration de l’obligation de proposer du vrac dans les nouveaux magasins est désormais inscrite dans la loi AGEC. De plus, l’expérience en magasin est conçue pour être inclusive : nous offrons à nos clients une atmosphère d’achat apaisante, avec peu de bruit et une ambiance calme. »

Le mot d’ordre de Synadis Bio, « La bio est une éthique plus qu’une étiquette », résume parfaitement ces engagements. Et Christelle compte bien le rappeler à tout l’écosystème dans ses mandats.