Pour être commercialisés en tant que tels, les produits biologiques importés dans l’Union européenne doivent être conformes aux règles de production et soumis aux dispositions de contrôle prévues par la règlementation européenne.
La Commission européenne a établi une liste de pays tiers et d’organismes de contrôle appliquant des règles de production et des dispositions de contrôle équivalentes à celles prévues par la règlementation bio européenne.
Les produits importés doivent en outre être couverts par un certificat délivré par un organisme de contrôle agréé dans l’Etat membre où se situe l’importateur.
Les professionnels de la bio ne peuvent, pour le moment, pas garantir de vendre des produits totalement exempts de résidus de pesticides chimiques de synthèse, notamment en raison de la trop faible proportion de surface bio que ce soit en France (6,5% des terres agricoles) ou au niveau mondial (1,1%).
De plus, des polluants sont encore présents notamment dans les sols et dans l’eau pour de nombreuses années, quand bien même ils ne sont plus utilisés.
En revanche, les agriculteurs bio s’engagent à mettre tout en œuvre pour se protéger des contaminations environnementales par :
– la plantation de haies, le respect de distances de séparation entre cultures, réalisation d’analyses…
– un contrôle rigoureux de leurs produits (au moins un contrôle par an obligatoire sur site et des contrôles inopinés). Ces contrôles peuvent conduire à des déclassements en cas de détection de traces de pesticides.
Enfin, l’agriculture biologique ne se résume pas à la non utilisation de produits chimiques de synthèse, c’est un changement de paradigme de l’agriculture dans la façon de cultiver avec des rotations plus importantes et plus longues, des méthodes de prévention…. La préservation de l’environnement est au cœur des pratiques de l’agriculture biologique et son impact positif est d’ailleurs reconnu par de nombreuses études dont la revue réalisée par l’ITAB et l’INRA, « Quantifier et chiffrer économiquement les externalités de l’agriculture biologique ».
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L’irradiation, aussi appelée « ionisation » ou « pasteurisation à froid » consiste à exposer les aliments à des rayonnements visant à réduire les micro-organismes dans le but d’assainir et d’allonger la durée de conservation. Par exemple, les abricots secs qui subissent une irradiation sont oranges, alors qu’ils sont bruns lorsqu’ils sont séchés naturellement. Ce procédé détruit les vitamines et les nutriments essentiels, et fait polémique sur le plan santé. Par conséquent, le cahier des charges de l’agriculture biologique interdit l’irradiation des aliments ou des semences, tel que spécifié dans le règlement européen : « Le traitement des denrées alimentaires ou des aliments pour animaux biologiques ou de matières premières utilisées dans les denrées alimentaires ou dans les aliments pour animaux biologiques par rayonnements ionisants est interdit. »
La pratique du gavage n’est pas autorisée par la règlementation européenne en agriculture biologique.